Pourquoi un Ministère de l'Immigartion ?
"Il est stupide et suspect de créer un ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale car aucun ministère ne saurait être propriétaire de notre identité. L'identité est quelque chose de trop profond, de trop intime, de trop divers pour que ce soit géré par un ministère. (…) C'est une aspiration presque totalitaire, despotique que de vouloir accaparer l'identité nationale, d'en faire l'objet d'une administration"
Historiquement, dans la formation de l’identité nationale, l’élément culturel (notamment la langue) est fondamental. Le peuple est associé dès la fin du Moyen-Âge au mouvement à l’occasion des révoltes contre un occupant étranger. L’identité nationale se forge aussi parfois à partir d’une opposition religieuse.
En 1789, les révolutionnaires français, héritiers des Lumières, imposent une nouvelle définition de la nation, qui repose sur un critère subjectif : la volonté d’appartenance à la communauté nationale. Le modèle politique traditionnel est remis en cause : le principe de liberté triomphe.
Avant1993, l'enfant né en France de parents étrangers, devenait automatiquement français à l'âge de 18 ans et sans qu'il procède à la moindre démarche. Ses parents pouvaient obtenir pour l'enfant la nationalité française lorsque celui-ci était mineur.
Il n'y a plus, depuis 1993, d'automaticité à l'acquisition de la nationalité française. Il est nécessaire d'être en séjour régulier en France au regard de la loi et des conventions. L'existence de certaines condamnations pénales ou d'un arrêté d'expulsion, ou d'une interdiction du territoire non entièrement exécutée, fait obstacle à l'acquisition. Tout ceci est dans la logique des choses: ne pas suivre la loi, dans un Etat de droit, correspondant dans l'idéal des Lumières à une rupture du contrat social.
Il s'agit donc bien d'un droit mais pour lequel il faut faire une demande. Lors d'une demande d'acquisition de la nationalité française, il est possible de demander en même temps la francisation de son/ses noms et/ou prénoms : ce principe est en effet prévu par le Loi.
L'opposition socialiste avait, en 1993, critiqué ces nouvelles dispositions en indiquant qu'il s'agissait d'une renonciation au principe républicain de la nationalité française et d'une remise en cause du principe du droit du sol. Le gouvernement JOSPIN a estimé prioritaire de réformer: Loi GUIGOU du 16 Mars 1998. En réalité, nous ne sommes pas revenus au droit applicable avant la réforme de 1993: le pragmatisme a été au rendez-vous.
Nous ne demandons pas un traitement inhumain et contraire aux principes républicains: nous désirons une société de l'égalité en Droit selon les principes de 1789: contrôler l'immigration n'est pas fermer les portes, admettre une immigration massive n'est pas développer le Sud, s'interroger sur la culture, la langue française et l'éducation n'est pas du nationalisme et encore moins du racisme.